On attendait avec hâte de faire ce paseo, cette route des 6000 qui promet des paysages somptueux. C’est une route jalonnée de volcans, dont le fameux Ojos del Salado, le volcan actif le plus haut d’Amérique du Sud, 6893m.… Mais une fois de plus on a trop trainé, on se prend une tempête de sable en sortant de la ville et on arrive dans de somptueux décors mais sous les nuages au bout de 30mn. Sophie demande à Franck de s’arrêter trop déçue de le faire par ce temps. Alors à 15h nous voilà poser à 2500m dans un petit coin à l’abri du vent. On fait travailler les enfants, on se fait comme pratiquement tous les soirs un bon apéro, et on se regarde Fantomas en mangeant des crêpes salées.
Le lendemain, Franck a mis le réveil tôt au cas où mais c’est encore pire, du coup on passera la journée à lire et à manger des crêpes, quitte à y être autant prolonger la soirée d’hier. En même temps c’est notre programme hebdomadaire les dimanches d’automne en France. Et ça fait un bien fou de ne rien faire.
Le lendemain, malheureusement, le soleil n’est toujours pas au RDV. On attend jusqu’à 14h vainement et décidons de partir malgré tout mais nous voilà dépités. Nous roulons 10mn maximum et sortons d’un coup des nuages pour arriver sous un soleil éclatant. Incroyable. Cela fait 2 jours qu’on attend un ciel bleu qui se trouve 10km plus loin, mouhahaha.
On admire cette route extraordinaire mais étant parti trop tard on devra s’arrêter à 3500m. On peut dire que l’acclimatation se fera en douceur. On repart le lendemain sous un vent à décorner les bœufs mais que c’est beau !!!!!
Il se passera 100 km entre les 2 douanes avec au milieu la laguna verde. Les gens partant de l’Argentine peuvent faire l’A/R vers la laguna sans se tracasser avec l’administration puisque la laguna est toujours côté argentin. Il suffit de prévenir les douaniers. Le côté argentin est plus beau avec une route entièrement asphaltée.
On arrive à la frontière côté chilienne et là comment dire, on se trouve face à des douaniers qui doivent espérer désespérément les touristes tellement peu de personnes passent. Du coup on peut dire qu’ils prennent le temps et leur travail à cœur. 1ère fois que l’on nous demandera un justificatif pour prouver que Sophie est bien la maman, elle s’énerve un peu en expliquant que c’est sa 6ème douane chilienne et qu’on ne l’a jamais embêté avec ça. Du coup il fera machine arrière et nous laissera tranquille de ce côté.
Ensuite on tombe sur le douanier le plus pointilleux qu’on est connu : il va nous fouiller à fond tous les placards pour finir par nous prendre notre miel de Tignes grrrrrr. Il faut savoir que ces douaniers restent en fonction plusieurs jours avant d’être relayés… donc ce qu’ils nous prennent à ton avis ça va où ???? Sachant qu’un pot de miel de la taille de celui qu’on avait coûte dans les 60€ ici.
Nous redescendons ensuite vers Copiapo, et cela nous plait nettement moins que côté Argentin : on passe au milieu de paysages de rêve près d’une énorme usine d’extraction de minerais. Nous voici de retour au Chili…