Cité de Caral

Le site archéologique de Caral, situé dans le désert à 140 km au nord-nord-ouest de Lima, est le vestige de la plus ancienne cité précolombienne d’Amérique connue à ce jour.

La cité sacrée de Caral est en fait un vaste complexe composé de nombreuses pyramides à travers la vallée du Rio Supe. Les archéologues ont à ce jour, identifié plus de 25 sites datant de la même période dans cette vallée. Chaque site comporte plusieurs pyramides et lieux de cérémonies. Seulement 14 d’entre eux sont ou ont été étudiés par les archéologues faute de moyens.

Le site a été découvert en 1905, mais les fouilles ont vraiment démarré dans les années 1990… car les premières investigations n’ont pas permis de découvrir de céramiques ni d’objets en métal précieux. C’est donc dans les années 1990 que se mettent en place de sérieuses investigations et que le site est daté de 5000 ans. La chronologie des civilisations andines est alors remise en question, car on pensait que le site Chavín de Huantar était le plus ancien avec ses 3200 ans d’âge. Il s’agit donc bel et bien d’une découverte majeure !

On dort à la casa des archéologues après une piste vraiment pas top et un passage dans une rivière vraiment impressionnant. Il a intérêt à être bien ce site.
Sophie constate le matin que Franck est allongé sur la banquette. Il a été malade toute la nuit. Et le temps qu’elle lui demande comment il se sent, elle fonce aux toilettes à son tour. Aïe qu’est ce qu’il nous arrive.

On apprend que les 4 pauzailleurs ont aussi été malades ??? Seuls nos enfants vont bien, or le seul repas en commun sans nos enfants date du restaurant à Paracas ??? Etonnant niveau délai (48h) mais c’est ce qui est le plus plausible.

On va donc visiter le site tant bien que mal. En plus il fait très très très chaud, ce qui n’arrange pas les choses. Sophie au bout de 10mn rentre au camping car avec l’aide de Thibault. Et dire qu’on ne se fait jms de restau… grrrrrr

Chavin de Huantar

Chavin de Huantar est un des nombreux sites péruviens inscrits au Patrimoine Mondial de l’Humanité par l’UNESCO. Un site qui avait pour rôle d’accueillir des cérémonies religieuses de la culture Chavin et un lieu d’échange entre les marchandises de la jungle et de la côte.

Chavín de Huántar fut initialement construit par la civilisation de Chavín, une culture pré-Moche aux environs de 900 av. J.-C. Le site comporte deux structures principales, le vieux temple et le nouveau temple. Le vieux temple avait une structure en U orientée vers l’intérieur avec une cour centrale. La cour comportait des obélisques et des monuments en pierre ornés de bas-relief représentant des jaguars, des caïmans, faucons et diverses formes anthropomorphiques. L’intérieur du temple contenait un dédale de corridors, de chambres et de conduites d’eau.

Une fois de plus la route est magnifique. Impossible de faire autre chose que regarder.

Les enfants ne veulent pas visiter, on les laisse donc préparer un gâteau pendant que nous allons visiter le site. Prendre un guide coûte cher : 40 soles (10€) pour un groupe… mais il n’y a que nous, il est donc impossible de partager les frais. On est court financièrement (3 fois qu’on emprunte de l’argent aux copains) et déclinons donc l’offre du guide.
La visite commence par l’un des musts de la visite : la stèle de Raimondi qui a été trouvé de bien étrange manière : Antonio Raimondi, explorateur italo-péruvien, dans les années 1850 à la table d’un paysan du coin était venu explorer et étudier les alentours du site qu’on appelle aujourd’hui Chavin de Huantar. Entre la soupe et le plat, l’explorateur trouve que la table où il mange est bien imposante et de belle qualité. Il s’agit d’une énorme pièce de granite polie mesurant plus de 2 mètres. Il pose ses mains sur les deux faces du granit… il sent des gravures se glisser sous ses doigts. Il demanda au paysan de relever la table et il découvre une multitude de motifs gravés. La stèle représente un dieu appelé « Dieu aux sceptres » symbolisant la fertilité et la terre.  Plus tard, la fameuse stèle portera le nom de l’explorateur.
On continue sur le site mais on se rend vite compte qu’il n’y a aucun panneau explicatif et que cela enlève beaucoup de son charme. On décide, après leur accord, de se greffer à un groupe de Péruvien contre 10 soles. Et c’est déjà beaucoup mieux avec des explications. 
Le site est incroyable. Dans un des souterrain, nous découvrirons le « Lanzon de Chavin » un monolithe, divinité principale du site, représentant le culte de la fertilité, en granit blanc, de 4,5 m de haut où l’on retrouve, comme dans la plupart des statues retrouvées sur le site, des gravures symboliques avec le serpent, le félin, le condor, représentant la vision de l’univers par cette civilisation (serpent = monde souterrain ou monde des morts, félin = la terre et monde des vivants, et le condor = monde des dieux). Plusieurs des statues retrouvées à Chavin représentent des chamans, avec des cheveux en forme de serpent (qui symbolise aussi la connaissance), des dents de puma (symbolisant la force) et des doigts en serre de condor (symbolisant la vision).
En sortant nous croisons un français qui fait guide sur le site. En voyage depuis 4 mois, cela fait 5 semaines qu’il est ici. Il est passionné et passionnant. Il nous raconte avec ferveur l’histoire religieuse encore active ici et ses séances avec un shaman. On voit débarquer les pauzailleurs, allez on refait un petit tour avec eux et on fait venir les enfants.
Les explications sont juste géniales.
On se rend compte ici que les incas, dont tout le monde parle, n’ont rien inventé. Ils ont juste piqué et amélioré les techniques des civilisations qu’ils ont envahi. Comme dit Franck ce sont les anciens chinois 🙂

Le lendemain nous partons faire la visite du musée. Et là c’est la blague, panne d’electricité, on va visiter le musée dans le noir en s’aidant de notre lampe torche. Nous voilà dans un remake du film « La nuit au musée » mouhahha. En tout cas nos stress les Péruviens : qui dit pas d’électricité, dit pas de caméra et pas d’alarmes. Ils nous laisseront cependant déambuler seuls dans les couloirs. On aurait pu partir avec une tête sculptée sous le bras comme souvenir.

On retrouve ici des pièces retrouvées sur le site qui sont tout simplement splendide : la culture Chavin maîtrisée parfaitement l’art de la poterie et l’art de la sculpture. Des gravures de dragons ont été découverte ainsi que de très nombreuses têtes sculptées qui ornaient le mur extérieur de la pyramide (les têtes clous). 

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