Notre 2ème panne
Le lendemain on part tranquillou après les devoirs car nous n’avons que 250 Km à faire pour attendre Cuenca. On fait le plein d’essence pour 13€, ouhaaaaa Viva l’Ecuador.
On commence à monter et on arrive très vite dans des paysages de jungle magnifique, avec des bananiers à perte de vue. Puis Franck fait une drôle de tête. Il me demande à quelle altitude nous sommes, bah 1000m mon chéri. Et là il annonce qu’il y a un souci. Tonio a une perte de puissance comme lorsque nous sommes à 4500m d’altitude et on fume noire. 10mn plus tard le voyant des injecteurs s’allument ???? Puis s’éteint en descente et se rallume dès qu’on lui demande de la puissance.
On pense de suite à notre panne de Maragua mais ça n’y ressemble pas du tout. Ca ressemble plutôt à celle de Seb, ou alors est-ce la clé de contact qui est défaillante ?
A la pause déjeuner Franck rebranche tous les injecteurs comme avait fait Seb, mais on se rend compte de suite que ce n’est pas ça. Sophie évoque le diesel pris puisque c’est arrivé peu de temps après. On cherche à siphonner dans un garage mais le garagiste nous conseille de tout faire à Cuenca qui n’est maintenant plus qu’à 70Km. Il nous indique qu’on devra nettoyer tous les injecteurs qui se seraient fait encrasser de toute façon.
Et mierda, après si c’est juste ça on veut bien. C’est vrai qu’avec Franck on se dit souvent qu’on a beaucoup de chance car de tous nos copains nous sommes les seuls à n’avoir jamais eu besoin d’aller dans un garage. (hors notre fil défait réparé en 5 mn à Maragua). Tonio nous a toujours amené vaillamment sans faiblir.
Bon bah voilà fallait bien qu’on soit solidaire avec les copains.
Notre orgueil en prend en coup, on se fait doubler par les bus. Rhooooo. On comprend la vie des camioneurs qui passent leur vie dans un véhicule limité à 15Km/h. Sophie se stresse comme à chaque fois avec Tonio. Elle a toujours peur qu’il ait un souci.
Bon OK tu as le droit de dire qu’on gagate mais c’est qu’on l’aime notre Tonio.
Le garagiste nous bloque 4 jours en ne travaillant que 3h dessus par ci par là. On piaffe d’impatience (plutôt de stress pour Sophie) mais ce garage est extrêmement réputé et il a de suite annoncé que ce n’était rien de grave. Diagnostic de la panne : diesel avec un peu d’eau ET surtout vidange et filtre à gasoil trop vieux. Ce qui a valu une dispute féroce entre Sophie et Franck puisque cela faisait un moment qu’elle lui disait de le faire.
Ils arrivent à nous faire repartir sans soucis après avoir nettoyé les injecteurs et ils en ont profité pour remettre à neuf l’hélice du radiateur qu’ils trouvaient un peu défaillante… mouaiche.
La panne n’avait rien de grave… mais cela nous a coûté 800€… pour un nettoyage d’injecteurs et changement d’électro-vanne. Franck va s’énerver fortement avec le garagiste à l’annonce du prix mais c’est tant pis pour nous. Bon on va dire que pour nos acheteurs c’est chouette car ils se retrouvent avec des injecteurs flambant neuf, mais l’argent pour faire l’Amazonie vient de s’envoler.
Cuenca
Capitale de la province de Azuay, dans la partie sud de l’Equateur, Cuenca attire de nombreux touristes et est la 3ème ville de l’Equateur. Elle est inscrite au Patrimoine de l’Unesco depuis 1999.
Le centre historique est riche en architecture coloniale et l’ambiance qui règne dans la ville est à la fois reposante et vivante. Impossible de s’y ennuyer !
Cathédrale de la Inmaculada Concepcion
C’est l’édifice le plus majestueux de Cuenca avec sa façade de pierre et de marbre. Le plan a été élaboré par Juan Bautista Stiehle au XIXème siècle, il aura fallu un autre (siècle) pour terminer les travaux. Ce bâtiment combine plusieurs types d’architectures, mais l’art roman est prédominant. La cathédrale est surmontée de trois dômes géants couverts de carreaux bleus et blancs frappants.
La façade est impressionnante mais les deux tours de part et d’autre ne sont pas terminées ! En fait c’est une erreur de calcul de l’architecte, du coup pour être sûr qu’elles ne s’effondrent pas il a préféré ne pas les continuer. Si elles avaient été élevées à leur hauteur prévue, les fondations de la cathédrale n’auraient pas pu supporter le poids. Malgré l’immense erreur de l’architecte, l’horizon de ses dômes est devenu un symbole pour la ville.
Plaza de Las Floras
Cette petite place est le point de rendez-vous des fleuristes de la zone avec de magnifiques roses.
On fait connaissance ici avec les fameuses glaces qui n’en sont pas : c’est servi dans un cornet, ça ressemble à une glace, mais ça n’a pas le goùt d’une glace. C’est une espèce de mousse de blanc d’oeuf en neige. Beurk
Marché 10 de Agosto
Avec ses milliers de fruits de toutes les couleurs, l’Équateur a largement de quoi satisfaire tes papilles. Tu trouveras forcément ton bonheur dans ce grand marché.
A l’étage, zone des almuerzos, on trouve le fameux hornado de Cuenca: un porc entier, braisé, à la chair tendre et la couenne croquante pour 3 USD. Un classique de la ville et un régal !
Musée du Sombrero
Nous visitons ce « musée », je mets volontairement les guillemets parce qu’il s’agit avant tout d’une boutique, l’astuce classique pour attirer les touristes. Néanmoins nous aurons l’immense chance qu’une française nous fasse le tour nous expliquant les tenant et les aboutissant des chapeaux du Panama.
Nous apprenons que le fameux sombrero Panama est en fait tissé à la main par les Équatoriens (et plus précisément ici à Cuenca) et n’a rien à voir avec le Panama.
L’authentique panama est donc le fruit du savoir-faire des artisans équatoriens et d’une plante unique : la palme de Carludovica Palmât que l’on trouve sur la côte équatorienne et dans la région amazonienne. Elle est ensuite cuite puis séchée, ce qui peut prendre entre 1 et 2 jours. C’est alors que commence le tissage du chapeau, qui peut prendre entre 1 jour et 6 mois, suivant l’étroitesse et la complexité du tissage. Ce travail est réalisé de manière traditionnelle par plus de 30 000 personnes dans l’arrière pays équatorien.
Rendu célèbre par Winston Churchill, Humphrey Bogart ou Frank Sinatra, ce chapeau était d’abord destiné à ceux qui travaillaient à la construction du Canal de Panama pour se protéger du soleil à la fin du XIXème siècle avant d’être ‘découvert’ par les Européens et d’être exportés comme le produit de luxe qu’on connait. Mais pourquoi l’appelle-t-on panama si son origine est équatorienne ? D’une part car les ouvriers du canal en portaient pour se protéger du soleil et d’autre part car c’est le canal de Panama qui a permis de vendre ces chapeaux à l’international.
Dans le musée tu y trouveras un large choix de chapeau, mais aussi quelques machines d’époque et des photos. Au fond du « musée », un escalier mène sur une terrasse qui dispose de l’une des plus belles vues sur la ville basse.
Visite d'une manufacture de Panama
Nos choix se sont portés sur la manufacture Homero Ortega où sont confectionnés les fameux ‘panama’ si mal nommés.
La famille Ortega s’est lancée dans le commerce de panamas à la fin du XIXème siècle. Cette passion, transmise de générations en générations, incitera Homero Ortega à fonder sa propre entreprise de panamas dans les années 50. Elle est aujourd’hui la plus ancienne et la plus connue d’Equateur. Lors de notre passage à Cuenca, nous avons eu la chance de rencontrer son fils, actuel gérant de l’entreprise qui a eu un coup de coeur pour notre fille, la prenant pour mannequin en lui faisant essayer plein de chapeaux pour mettre les photos sur sa page Facebook.
Aujourd’hui, on peut se procurer les chapeaux Homero Ortega dans 3 boutiques officielles en Equateur, une à Cuenca et deux à Quito. Leurs produits sont également distribués par plus de 150 partenaires dans 28 pays à travers le monde.
Depuis les années 90, les chapeaux Homero Ortega ont été portés par un nombre impressionnant de personnalités publiques parmi lesquelles Ben Affleck, Johnny Depp ou encore Michael Schumacher. Le savoir-faire de la famille Ortega a également valu à l’entreprise d’être reconnue au patrimoine mondial de l’UNESCO.
Musée Pumapungo
Sophie emmène les enfants au Musée Pumapungo, chouette il est gratuit. Il s’agit d’un musée moderne consacrée à l’art mais surtout à l‘ethnographie. Nous commençons par le rez-de-chaussée pour la partie Art et sommes un peu déçus car il n’y a pas grand chose à voir. Au deuxième étage, les salles sont consacrées aux différentes ethnies de l’Équateur. On en a plus que pour notre argent (c’est gratuit!). Sérieusement, cela donne un très bon aperçu des différences et de la diversité inter et intra provinciales. Tant pour la culture (croyances, valeurs, traditions, fêtes, etc) que pour les aspects plus évidents comme l’habillement et les maisons. Chaque région ou ancienne ethnie d’Équateur est mise en scène dans une pièce avec décors, personnages en tenues et objets traditionnels.
Notre salle préférée ? Sans hésitation celle de la forêt amazonienne car elle présente d’authentiques têtes réduites. Mais si, vous savez, cette adorable pratique ancestrale qui permet de rapetisser la tête d’un ennemi jusqu’à la taille du poing. Figures-toi qu’elle ne fût formellement interdite que récemment, dans les années soixante. Il se raconte encore l’histoire d’un anthropologue allemand, fasciné par les peuples rapetisseurs de ciboulots, dont un ami retrouva la tête quelques mois plus tard sur un marché de Cuenca.
Photos interdites à l’intérieur.
Visite de la ville
Le parc national Cajas
C’est un parc de 28000 hectares à 40 minutes de Cuenca avec des vallées, 145 espèces de fleurs et de plantes, 235 lacs et 152 espèces d’oiseaux!
Le meilleur moyen de le découvrir est de faire une excursion d’une journée à El Cajas,composé de deux randonnées à différentes altitudes.
- Le 1er trek dure environ 1h30 à travers la Vallée Llaviucu, puis on se rend au mirador de Tres Cruces à 4200m d’altitude, avec des lamas et alpagas!
- Le 2e trek dure entre 2h et 3h et l’on croise environ 10 lacs dans un décor à couper le souffle!