Huaca de la Lune et du Soleil
La huaca de la Luna est un temple ayant la forme d’une pyramide à degrés. Il fut construit par les Moches qui en firent le plus important lieu de culte de leur royaume. Elle est voisine d’une construction similaire, la huaca del Sol.
Les Moches appelé aussi Mochica font partie des cultures précolombiennes. Ils ont existé de 100 à 700 ans après Jesus Christ autour de la côte nord Péruvienne. Cette culture est le fruit de la fusion de différentes cultures préexistantes.
Nous avons visité le Huaca de la Luna et avons eu la chance d’avoir une excellente guide francophone qui nous a expliqué l’histoire de ce peuple incroyable. Il s’agit d’une pyramide inversée de 6 étages. Les différentes générations ont ajouté un étage tous les 100 ans. L’étage précédent était condamné et remplacé par un homologue à la base plus large. Un vrai casse tête pour les archéologues qui devront pour retrouver les premières bases, creuser profond mais avec le risque de voir cette curieuse construction s’écrouler.
A Huaca de la luna, il est possible d’admirer les fresques qui ornaient les étages de cette pyramide. On y retrouve notamment leur dieu de prédilection sympathiquement appelé le décapiteur et représenté sous forme d’un monstre.
Mais on apprend avec tristesse que le temple du soleil se trouvant à côté n’est pas visitable car ils n’ont pas assez de fond pour le restaurer et l’ouvrir au tourisme. Pareil pour ce site incroyable qui a été restauré sur des fonds privés et qui malheureusement n’ont plus les moyens de continuer. Il n’est donc pas restauré, juste conservé.
Ainsi toutes les peintures que nous voyons ont 2000 ans. Incroyable qu’elles soient dans cet état dans ces conditions !!! On adorera ce site mais nous nous dirons une fois de plus que nous avons énormément de chance en France. Notre cathédrale brûle, des millions sont levés en quelques heures. Et même sans cela, on sait que l’état aurait fait le nécessaire. Ici rien ne se passe.
On visitera ensuite le musée attenant où nous trouverons de nombreuses informations sur les rites religieux de l’époque comme les sacrifices aux techniques assez barbares pour notre sensibilité contemporaine. Cette civilisation pratiquait par exemple les sacrifices humains en égorgeant les perdants de batailles organisées dans cette optique.
Trujillo
Nous visitons ensuite la place de Trujillo qui est magnifique. La très ancienne cité s’enorgueillit d’un ensemble d’édifices coloniaux superbement préservés.
Après avoir acheté notre huile Total pour la vidange, nous partons en quête d’un spot pour dormir dans cette ville qui ne nous inspire pas confiance. Nous apprenons par les Pauzailleurs qu’ils ont déjà essuyé 4 refus dans des stations services pour dormir car elles ne sont surveillées que par 2 gardes… et que notre présence attirerait les voleurs. Rassurant tout ça.
On va donc dans un commissariat, Laeti et Sophie iront faire leur pleurnicheuse en expliquant que nous sommes avec des enfants, que nous connaissons 2 familles qui ont été victimes d’une tentative de cambriolage à 2 jours d’intervalles (véridique) et que personne ne veut nous accueillir. Il prend pitié et accepte de nous faire rentrer sur leur parking. Ouf !!!! Il nous annoncera à 22h qu’il faut partir à 6h le lendemain avant que son chef n’arrive, aucun souci M le policier, on se lèvera tôt 🙂
Chan Chan
Le peuple Chimú vécut entre 500 et 1470 après JC et Chan-Chan était sa capitale. C’est la plus grande ville précolombienne des Amériques, et la plus vaste cité en adobe (briques de terre, eau et un corps solide – d’habitude de la paille, ici des coquillages) au monde.
Jadis peuplée de quelque 60 000 habitants, cette ancienne cité est aujourd’hui en chantier. Le palais Tschudi est la seule des dix citadelles entourées de murs d’enceinte dont la restauration presque achevée lui a redonné sa splendeur d’antan. Malgré les nombreuses dégradations subies au fil des ans à cause d’El Niño, les cours cérémonielles, les murs décoratifs et les salles d’audience labyrinthiques de Chan Chan restent très évocateurs.
Ce peuple vénérait la lune, contrairement à beaucoup d’autres cultures.
Avec le billet (10 soles par adulte, 1 par enfant) on peut visiter le musée et le site.
Malgré le prix exorbitant du guide francophone (50 soles) on décide de le prendre car avec l’absence de panneau explicatif il est difficile de comprendre le lieu autrement. Toute la famille sera emballée et estomaquée par la taille du site : 20km² comprenant une ville et 9 palais. En effet, à la mort du roi, son palais était fermé et ne servait plus que de sépulture pour le roi, sa famille (sauf ses fils, qui lui succédaient) dont ses 90 concubines, sa cours et les gens à son service, qui tous l’accompagnaient dans la tombe. La ville est structurée de manière à séparer les élites du peuple. Elle se compose de citadelles (pour les rois), de temples, de lieux appelés audencias, de logements pour les classes moyennes, de constructions pour les aristocrates et enfin d’espaces plus réduits pour les classes populaires
Après la visite nous discuterons longuement avec les enfants de ce que nous français avons créé à l’époque des Moches et des Incas.
On montre fièrement aux enfants les châteaux de la Loire par exemple. Du coup Eléa nous tanne pour visiter la France à notre retour. Et elle a tout à fait raison. Notre pays est magnifique, si seulement nous en avions conscience et nous battions pour sa préservation et en étions fières. Cocorico !!!!
Huanchaco
On se dirige vers le bord de mer de Huanchaco. Les plages sont vraiment sympas et on regrette de ne pas avoir le temps de faire du surf.
On rencontre les arteromands et discutons une heure sur la plage ensemble.
On admire la race de chien péruvienne sans poils car sa température est à 40. Il n’a que la houpette à la mode Gremlins. Il nous a bien fait rire. Mais total respect , sa race existe ici depuis les pre Incas. La classe !!!
Huaca El Brujo
Ce site a comme héroïne « la dame de Cao », souveraine Moche, retrouvées avec ses 18 colliers en or, argent, lapis-lazuli, quartz, turquoise, trente ornements de nez en or et argent, des bandeaux de tête, couronnes, sceptre de bois. Son corps entièrement recouvert de tatouages représentant des serpents, et araignées, sont encore visibles. Elle a été momifiée il y a 1700 ans avec des compagnons qui étaient sacrifiés pour l’accompagner dans l’au-delà, et quantité d’objets.
On sait qu’elle est morte entre 20 et 25 ans des suites d’un accouchement. Cette découverte a obligé les archéologues à repenser la place de la femme chez les peuples pré-incas car il semble qu’elle était très puissante . Girls power 🙂
Nous visiterons le site en 1h30 pendant que les enfants travaillent dans le camping car.
Même si on l’a moins aimé que Huaca de la luna, cela reste un très beau musée.
On reçoit un message de nos copains marseillais qui sont 600km plus haut dans le nord du Pérou, ils nous appâtent en nous parlant de plage de sable blanc, de cocotier, d’une mer à 26° où tu peux faire du bodyboard et du surf. Et ça tombe en plein doute sur l’étape kuelap. Dans les faits on aurait le temps d’y aller, malgré l’impératif de la date du 18 pour les Galapagos mais cela nous oblige à nous dépêcher et on a l’impression que nous n’avons fait que ça au Pérou, courir après la montre.
Alors Kuelap ou body/ apéro avec les copains ???? Tu nous connais, on n’a pas hésité longtemps. Allez c’est la fête dans le camping car et on roule
Musée Tumbas Reales de Sipan
On roule jusqu’à ce musée, en traversant une ville relativement (mouhahaha) sale et si il y en a un à faire au Pérou c’est celui-là. Il nous faudra 2 heures pour visiter ces magnifiques ornements.
Ce musée a été spécialement construit pour présenter les découvertes provenant du plus important complexe funéraire de la culture Moche jamais découvert à ce jour : la Huaca Rajada. Cette découverte est considérée comme la plus importante du Pérou, après le Machu Picchu, équivalent au trésor de Toutankhamon.
La découverte majeure du site est la tombe du « seigneur de Sipan » inhumé avec 2 hommes, 2 femmes, un gardien à qui les pieds ont été coupés pour ne pas qu’il s’échappe (dans le monde des esprits) et un chien. Dans la culture Moche, lorsqu’un seigneur meurt, il est enterré avec tout son entourage qui est alors sacrifié. La tombe renferme des trésors d’une valeur inestimable : bijoux et autres ornements en or, argent, cuivre, bronze, terre cuite …
14 autres tombes du même style, ont été découverte dans cette pyramide funéraire, dont la tombe du « Viejo seigneur de Sipan », qui appartenait à la même famille que le seigneur de Sipan. Une grande majorité des objets retrouvés et superbement restaurés en Allemagne, sont exposés dans le musée : bijoux (colliers, boucles d’oreilles, cache bouche, couronnes, sceptres, …), poteries (offrandes aux morts), tissus, et même les squelettes des personnes retrouvées.
On n’a pas le droit aux photos malheureusement mais que c’est beau.
Le gardien du parking nous propose de dormir sur place, merci mille fois monsieur mais on doit avancer, des copains nous attendent.
10mn plus tard on se fait arrêter par 2 agents des douanes. On leur demandera d’ailleurs les badges pendant que Sophie vérifie sur internet que le nom des douanes correspond. Qu’on est méfiant dans ce beau pays :). En même temps en plus des warning de vol à main armé dont on a déjà parlé, en une semaine 3 copains différents se sont fait ou on subit une tentative de vol : 1 a eu la porte fracturée, heureusement sans vol suite à l’intervention de locaux + 1 vol de sac dans le poste de conduite alors que ma copine était assise à côté + 1 qui a failli se faire voler les planches de surf sur le toit, et le plus drôle c’est que ce dernier voleur qui s’est fait chopper par nos copains qui ne dormaient pas leur a proposé contre une propina de leur surveiller leur camping-car … y en a qui doute de rien mouhahaha.
Pour en revenir à nos moutons, c’est bien des douaniers mais, on voit 2 voitures nous coincer et d’autres douaniers descendre. Quesaco, on n’a rien fait M’sieur le policier ? Apparemment ils sont à la recherche d’une camionnette… évidement c’est pas nous. En contrôlant nos papiers, ils constatent au passage que l’immatriculation notée sur le TIP est erronée. Et on les revoit repartir sur les chapeaux de roues derrière une autre camionnette. On n’a rien mais alors rien compris.