Mendoza est une grosse ville entourée par le désert, au pied des plus hauts sommets de la cordillère des Andes. Elle est surtout connue pour son vin rouge, notamment son Malbec : c’est la capitale vinicole de l’Argentine, avec 90% de la production nationale et plus de 1000 « bodegas » (caves à vins) dans les environs.
Paso Internacional Los Libertadores et Aconcagua
Nous retournons en Argentine pour notre plus grand bonheur tout en sachant que c’est la dernière fois. En effet après un peu moins de 5 mois dans ce pays, nous devrons lui dire définitivement adieu.
Nous avons choisi ce paso, passage frontière de la cordillère des Andes entre l’Argentine et le Chili car nous souhaitions approcher l’Aconcagua (6950m), plus haut sommet du continent américain et le plus haut au monde hors chaine de l’Himalaya.
Côté Chili, ça grimpe dur avec une succession de 29 virages qui aboutissent sur un tunnel de 3.9 km, frontière entre les 2 pays.
Au bout d’une heure d’attente à la frontière, un douanier argentin monte pour vérifier que nous n’avons pas de fruits/légumes. Aïe on ne le savait pas et avons tout laissé. Le douanier, méticuleux ira jusqu’à soulever les matelas, mais lorsqu’il tombe sur les denrées interdites dans les placards, il les referme sans les prendre. On n’a rien compris, mais tant mieux.
Depuis que l’on est près du Paso Los Libertadores de la cordillère des Andes, la route des deux côtés de la frontière est magnifique. Certains paysages, proches de ceux de l’Himalaya, ont d’ailleurs servit de décors en 1997 pour le tournage du film de Jean-Jacques Annaud « 7 ans au Tibet ».
Puente del Inca
Puente del Inca est un petit village tranquille au milieu des montagnes. Sa curiosité touristique, d’où son nom est issu, est son pont naturel datant de l’époque inca. Il est constitué de formations rocheuses. On dirait que de la peinture de différentes couleurs a coulé le long de la roche : c’est un joli dégradé dans les tons ocre, orangé et vert.
L’eau provient de crevasses dans le sol, est réchauffée par la géothermie, et remonte finalement dans le lit d’un petit cours d’eau. La chaleur et les sédiments qu’elle transporte donneraient à priori des vertus thérapeutiques à cette eau. A tel point que dans les années 50, le site a même été aménagé par des hôteliers anglais en un spa qui profitait de cette source. Finalement, les coûts d’entretien énormes du complexe ont eu raison du spa. Si l’architecture est amusante, on s’interroge forcément sur l’impact d’un aménagement de ce type sur ce site. Aujourd’hui, il n’est d’ailleurs plus possible de traverser le Puente del Inca à pied pour le préserver.
Upsallata et son Cerro de los Siete Colores
Nous sommes heureux de retrouver l’Argentine, pays que nous aimons tant.
Nous croisons Jo et Sylvie à Upsallata et ils nous informent d’un très beau spot à visiter. Allez on y va avec une autre famille croisée sur la route, les unarcencielenchemin.
ll faut faire quelques km en partant d’Uspallata sur une route de terre et de cailloux pour rejoindre le début de la randonnée mais avant on va dormir sur place car il est tard.
C’est magnifique même si on a fait mille détours car nous n’arrivons pas à trouver le chemin, rien n’est balisé. Du jaune, du blanc, du orange, du vert, du rouge, du gris, du rose et tu rajoutes le bleu du ciel: on compte bien 7 couleurs !
Le lac de Potrerillos
Nous sommes en haute saison, il fait 40° et décidons de faire l’impasse sur les thermes de Cacheta, on n’a pas envi de se baigner dans des eaux chaudes vu la température extérieur et l’afflux de vacanciers.
Nous nous « contenterons » de Potrerillos, et de son lac formé par la retenue du rio Mendoza. Même si nous ne sommes pas les seuls sur les lieux, quel bonheur de se retrouver au bord de l’eau et entourés de montagnes.
Mendoza
La ville ne nous emballera pas plus que ça. On va surtout en profiter pour se mettre à jour de l’administratif (billets d’avion pour le retour, organisation des galapagos…) avec l’excellent Wifi d’une YPF (station essence). On en profite pour changer nos amortisseurs arrières et faire un check up à Tonio. Todo va bene comme d’habitude.
On finalise ici la vente de Tonio, dur dur de prendre une telle décision. C’est la mort dans l’âme mais ce sont des amis aux Dacaluf, famille qu’adore Sophie. Ca pèsera dans la balance pour qu’on leur dise oui pour reprendre le 5ème membre de notre famille.
On fera ici la connaissance de 3 autres familles françaises avec qui nous passerons 2 soirées. Pour une fois on est raisonnable et nous coucherons vers minuit.
Visite de l'oliveraie Laur
Nous ne sommes pas motivés dans nos visites, même si, comme à chaque fois, nous sommes très heureux de retrouver l’Argentine. Franck n’a même pas envi de visiter une cave à vin, alors que la ville est réputée pour ça. En bon sudiste on ira quand même visiter une oliveraie.
Parc Général San Martin / 40 ans de Franck
Nous retrouvons les Enorica (qu’on les aime nos copains) sur ce parking bordé d’un bois et d’un lac. Les argentins en charge du stationnement nous placerons impeccablement et nous montrerons les caméras en nous disant que le lieu est sûr et que l’on peut y dormir . Nous sortirons tables et chaises et passerons toute la soirée et une bonne partie de la nuit dehors comme aiment tant le faire ces Argentins qui sont en famille et profitent de la tranquilité que nous offre ce parc. Il y en a qui jouent au foot, d’autres font du jogging ou du roller, il y a même des anciens dans leurs fauteuils pliant jouant aux cartes jusqu’à pas d’heure. A 00h01, nous souhaiterons l’anniversaire de Franck qui fête ses 40 ans!!!! Une excuse de plus pour boire un dernier verre... Les filles interpelleront même un jeune pour lui acheter des barbes à papa (pendant que les enfants font dodo…). C’est vers 2h que nous irons chacun regagner nos maisons à roulettes.
Avant de se quitter le lendemain, Sophie tiendra à ce que l’on se fasse tous un petit resto ensemble pour les 40 ans de Franck. Elle réservera pour le midi dans un restaurant non loin de là pour se faire une bonne parilla. Arrivés sur les lieux, elle sera un peu déçue car elle s’attendait à quelque chose de plus classe alors qu’il s’agit plus ou moins d’un petit restaurant de quartier. Mais finalement, cela sera très typique. Ils nous installerons des tables dehors, sur le trottoir, à l’ombre, et nous régalerons de viande, frite maison et crudités. Après ce bon festin, viendra l’heure des aux revoirs… jusqu’à la prochaine fois.
Centre ville
Nous visiterons ensuite le centre avec une autre famille française, les arteromands. Bon soyons honnête on ne retiendra uniquement que les bonnes glaces mangées, le rafraîchissement sous les jets d’eau et une danse de rue superbe.
On a du mal à se remettre de nos 3 semaines de fiesta/vacances, l’envi du voyage n’est plus vraiment là, enfin si… mais on a un coup de mou et avons du mal à remettre le turbo. On sait qu’on quitte définitivement la liberté que nous proposait la Patagonie, qu’on va quitter l’Argentine et que nous nous séparons de nos amis, les Enorica que nous ne reverrons plus. Une page se tourne dans notre voyage, à nous d’écrire la suite.