Le parc de Pumalín est une réserve naturelle située au Chili, couvrant une superficie de 3 250 km². Né de l’initiative privée portée par le couple formé par Kris et Douglas Tompkins, fondateurs des marques de textile Esprit et The North Face, le parc a ensuite vu sa gestion confiée à l’État chilien.

Grand adepte de la Patagonie depuis les années 60, Tompkins acheta des terres à partir de 1991. Au départ, le gouvernement chilien lui mettait des bâtons dans les roues, pensant que Douglas était l’un de ces illuminés qui voulait fonder une secte.

Les intentions de Douglas étaient toutes autres; grand amoureux de la nature, il voulait conserver l’une des dernières forêts humides tempérées au monde, empêchant ainsi les humains de l’exploiter/la détruire.

Tous ses efforts furent finalement reconnus par le gouvernement chilien qui donna au parc le statut de « Sanctuaire Naturel » en 2005.

Après un passage par un village dévasté, nous rentrerons donc dans ce fameux parc Pumalin qui englobe de grandes zones de forets pluviales tempérées et des rivières cristallines. Ce parc est incroyable avec des infrastructures tout en bois qui respectent parfaitement la nature. Tout est magnifique.
Il n’est pourtant pas forcément connu, la plupart des voyageurs partant de la carretera pour Chiloé ou pour l’Argentine via Futaleufu. On se croirait dans Jurassic parc, on va d’ailleurs en profiter pour faire découvrir aux enfants ce film, c’est l’endroit parfait 🙂

Sendero Cascadas Escondidas

La balade des Cascadas est magique. Il y a de la rosée, les paysages et odeurs sont super. Aujourd’hui, on est encore au milieu de la forêt, et on peut admirer 3 cascades. Pour la première (Cascada Baja), on a l’impression d’être à la télé, on se croirait dans une pub pour shampooing !!!

Sendero Los Alerces

Nous irons ensuite faire ce petit sentier au milieu d’alerces millénaire. Magique !!!!

On finira ensuite dans un magnifique camping gratuit du parc avec vu sur le volcan Chaitén.

Randonnée du Volcan Chaiten

La rando se fera dans un premier temps dans la forêt humide pour se transformer petit à petit dans une forêt d’arbres morts suite à l’éruption de Mai 2008. Au bout de 2,6km et 650m de dénivelé (ça monte donc légèrement), nous voilà arrivés sur le bord de cet ancien cratère de plus de 3Km de diamètre avec une vue magnifique sur ce nouveau cone aux couleurs rougeâtre qui laisse échapper de nombreux fumeroles. 

On restera sans voix devant cette immense « montagne rouge » qui n’existait pas avant 2008. C’est impressionnant de voir cette montagne de 200m qui est sortie de terre lors de l’éruption et le panorama de ce point culminant sur le parc sera impressionnant malgré un ciel relativement couvert. 

Playa Santa Barbara

Nous allons ensuite bivouaquer sur la playa Santa Barbara avec les Enorica que nous avons eu le plaisir de retrouver sur les hauteurs du volcan.

Cette plage est magnifique. Nous ferons, comme de coutume lorsque l’on est ensemble, un bon apéro dînatoire. Nous discuterons longuement de la suite de notre itinéraire car nous hésitons tous les 4 à passer par le Chili par le biais du fjord et ses ferries ou par le sud afin de remonter par l’Argentine.
Nous sommes tous réveillés dans la nuit par une pluie torrentielle qui se terminera au petit matin mais en profiterons pour admirer des dauphins et des lobos qui jouent dans les vagues justes en face de nous. Nous aurons un petit coup de frayeur dans la matinée lorsque nous entendrons une déflagration venant du volcan suivi de la sirène de la ville…. mais au vu de la tranquillité des riverains, nous relativiserons. On est quand même au pied d’un volcan qui s’est réveillé il y a moins de 10 ans…

Finalement nous prenons la décision de passer par l’Argentine : le mauvais temps prévu, le scepticisme de Franck sur cet itinéraire qui implique des frais supplémentaires avec le coût du bateau et l’engouement de Caro pour la région d’El Bolson, nous font prendre l’option demi-tour pour Futaleufu. Les Enorica quand à eux passeront par le Nord.

Mais ce sera la journée de la loose, comme ça arrive parfois : dès le matin Sophie a la « bonne » idée d’ouvrir le lanterneau de la capucine sous la tempête, et qu’est ce qu’il se passe à ton avis ? Bah il s’envole bien sûr. Heureusement ce ne sont que les pates qui sont arrachées, on sera bon pour les racheter en France (qui a dit qu’on était maudit avec les lanterneaux mouhahaha). Et ensuite Sophie, en voulant admirer les dauphins et les lobos qui jouent dans les vagues, va faire un 360° en finissant dans les rochers, elle va ramper jusqu’au camping-car étant incapable de se relever tellement elle a mal.
On part donc du parc en restant un peu sur notre faim, on ne saurait pas expliquer pourquoi et on va se prendre la pluie toute la journée sur une route magnifique. Nous serons incapable de trouver un point pour dormir car avec la pluie les quelques endroits disponibles nous semblent risqués, obligeant Franck à conduire jusqu’à Futaleufu sous un mauvais ripio avec beaucoup de pluie. On s’était imaginé notre journée autrement… Pas de pêche, pas de repos, sans profiter d’un paysage extraordinaire et Sophie a de plus en plus mal…

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