Au nord de Caraz, le Río Santa a creusé des gorges impressionnantes à la jonction des cordillères noire et blanche, créant le cañón del Pato, un canyon étroit et profond de 1 000 m, qui est le plus spectaculaire du Nord du Pérou. Pour ouvrir un chemin carrossable – mais assez périlleux – dans les flancs de la montagne, il aura fallu creuser 39 tunnels sur 25 km ! Profitant de la grande chute d’eau (415 m) qui marque le débouché du canyon au nord-ouest, la centrale hydroélectrique de Huallanca, construite à flanc de falaise, alimente pour partie l’usine sidérurgique de Chimbote.
Après avoir fait la laguna 69, nous allons comprendre les zones de travaux péruviens : en résumé tu te retrouves bloqué 1h, tu ne sais pas pourquoi en attendant que la route se libère. Ils ne connaissent pas la circulation alternée ici. On l’a déjà vu dans les autres pays mais les péruviens, contrairement à leur voisin qui prennent ça cool, n’ont aucune patience et civisme au volant. Du coup c’est à celui qui klaxonne le plus, qui resquille en premier, qui fait des queues de poissons, qui double par la gauche, la droite, derrière… enfin bref c’est n’importe quoi. Franck doit être extrêmement vigilant en permanence, la seule chose positive c’est que Franck s’amuse comme un gamin à klaxonner toutes les 5mn.
Nous décidons de dormir sur le parking d’un commissariat, la police accepte très gentiment de nous héberger. Trop gentils, ils nous proposent même leur douche et WC que nous déclinerons car nous ne voulons pas abuser.
Après une bonne nuit, on part un peu tard car on attend les copains Pauzailleurs qui ont leur souci mécanique. Les garçons ont bidouillé un truc pour qu’il redémarre en l’absence d’un fusible grillé mais c’est plus prudent de faire la route avec eux.
Et c’est magnifique !!!! Incroyable !!!! Stressant !!! Vertigineux !!!!!
On traverse une trentaine de tunnels, sur une route étroite bien qu’à double sens, dans un canyon magnifique. Autant te dire que le klaxon va marcher quasi en permanence.
Comme souvent on a beaucoup de chance : on croise très rarement des voitures et à chaque fois au bon endroit et il fait un temps magnifique.
En effet Sophie avait noté qu’il ne fallait surtout pas faire cette route sous la pluie et vu le nombre de pierres que nous trouvons sur la route on comprend bien pourquoi. Ici pas de filet, pas de garde corps…